mercredi 29 juin 2011

LA COULEUR DES SENTIMENTS...

Vous allez me dire:   "Elle parle encore couleur aujourd'hui!"
Et de vous répondre:  "Mais oui... pourquoi pas?"

Par contre, aujourd'hui, ce sera en "noires" et "blanches"... dans le sens littéraire. 

Avez-vous eu la chance de lire "La couleur des sentiments" de Kathryn Stockett??  Premier bouquin... succès instantané... film déjà tourné sortant fin de l'année.  Honnêtement, j'ignorais ce dernier "détail" lorsque ce pavé s'est caché dans ma valise, sous mes vêtements, avant de partir.  Ce livre m'a accompagnée un bonne partie du voyage - je l'aurais terminé bien avant normalement, mais en voyage avec soeurette, y avait trop de choses à voir, déguster, savourer.  Quelques pages avant de dormir et hop! à demain Aibileen, Minny et Skeeter...

Justement, on a l'envie irrésistible de le dévorer sans se laisser le temps de le savourer.  Erreur.  J'ai laissé au temps, le temps de me laisser savourer chaque personnage, chaque scène, chaque mise en situation, chaque décor, chaque... sentiment, ouf! 

Je me suis forcée à faire durer le plaisir le plus possible plutôt que de l'avaler d'un coup comme le boa ferait avec sa proie... pour ensuite, le digérer lentement, lentement... comme monsieur le boa!

"Années 60... ségrégation au Mississipi... deux mondes qui se côtoient en étant aux antipodes l'un de l'autre.  Sans se comprendre, ils cohabitent dans un univers de chaleur intense où la richesse des "unes" confrontent la pauvreté des autres.  Les perceptions des "unes" par les autres sont choquantes et parfois succulentes. Je dis des "unes" car c'est des femmes dont on raconte la vie ici.  Les personnages sont "délicieuses", "savoureuses"... si vous me permettez l'expression.  L'auteure y a vécu.  Elle nous fait partager ses impressions "d'inégalité des êtres humains" à travers son récit."

Ironiquement, à deux reprises, je me suis retrouvée assise derrière deux femmes noires dans l'autobus à Paris - je sais, ça fait "chiant" mais... c'est là que j'ai été confrontée, moi qui n'emprunte jamais l'autobus par ici (les voyages sont là pour ça... les découvertes et les prises de conscience).  Je les écoutais "papoter" de tout et de rien, riant comme des gamines, à l'aise comme tous les blancs à bord...  Eh! que le monde évolue... heureusement!  Je me disais tout bas que jamais je ne percevrais de belles dames noires de la même façon désormais.  Elles méritent tout notre respect.

Un plaisir donc à savourer et digérer lentement, lentement.  Pour ma part... la digestion est leeente!



Si mon premier livre y ressemble juste un tout p'tit peu... je serai aux oiseaux... noirs, blancs ou pourquoi pas... multicolores!!

Bonne lecture!

Colombine xo

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