samedi 2 juillet 2011

SOUVENIRS, SOUVENIRS...

Vous vous souvenez... du bon vieux temps quand...

On tournait le gros bouton de la télé en noir et blanc vers les "postes" 2-6-10 ou 12 (y en avait pas d'autres).

On signalait le numéro voulu à l'aide d'un énorme téléphone noir à cadran mais, quand même ,en 1968, a été créé le Contempra par Northern Electric qui se déposait sur le comptoir ou s'accrochait au mur de la cuisine... et y en avait de toutes les couleurs - ça c'était de l'évolution!  (regardez-moi ce charmant video... incroyable!).

http://archives.radio-canada.ca/sciences_technologies/technologie/clips/6874/

On se délectait de Cheez Whiz (y en a sûrement encore qui déguste ce mélange orange incertain), de jus d'orange Tang (poudre de perlimpinpin idéale pour le p'tit-déjeuner), de Caramelo ou Map-O-Spread (mais ce dernier a survécu... pour tartiner nos toasts), de boissons Lucky One (livrées à domicile à la caisse), de légumes en boîte "mushy" (avant de connaître les haricots, brocolis et autres produits frais), de Quik(quand t'étais le chanceux qui l'ouvrait en premier, chercher à l'aide d'une cuillère ou de ses doigts, LE carré de chocolat dissimulé dans cette poudre merveilleuse - le kick du Quik!), de Jello 1-2-3 (de toutes les couleurs pour dessert), de la tarte à la "farlouche" de grand-maman (à Noël ou au Jour de l'An), de roast beef le dimanche soir (toujours chez grand-maman), des bonbons "à cent" au dépanneur du coin (lunes de miel - mes préférées, caramel Toffey dur comme d'la roche - fallait le frapper sur le bord de la table pour réussir à le briser en morceaux, grosses cents rouges nous arrachant les dents au passage, colliers élastiques en bonbons multicolores, "vraie" réglisse rouge etc...), des pommes à la cassonade (préparées par maman pour le retour de l'école à 4h00 et dégustées en regardant Bobino)...


Eh oui! parlant Bobino, y avait aussi Fanfreluche, Marie Quatre Poches, La Ribouldingue, Monsieur Surprise, Sol et Gobelet, La Souris Verte, Perdus dans l'Espace, Les Sentinelles de l'Air, Chapeau Melon et Bottes de cuir, Quelle Famille!, pour se faire raconter les plus belles histoires.


On lisait avidement les Astérix, Tintin, Bob Morane, Hercule Poirot, Miss Marple, Sherlock Holmes, pour satisfaire notre besoin d'aventures.  Et les Catherine, Marianne, Angélique et autres, pour laisser errer notre coeur.  Y avait toujours les encyclopédies chèrement acquises, un dimanche après-midi, d'un "peddler" venu sonner pensant sans doute: "peut-être y a-t-il plusieurs enfants là, dans ce bas de duplex à Rosemont?", pour parfaire nos connaissances et développer notre intellectualité.

On écoutait religieusement sur notre tourne-disque trônant à côté de la tour de 45 tours, Elvis Presley, les Jackson 5, Ferland, Charlebois, Léveillée, Aznavour en même temps que Gino Vanelli, Led Zeppelin, les Beatles, Pink Floyd, les Rolling Stones, Jethro Tull, Neil Diamond, Cat Stevens, Neil Young et j'en passe, pour danser et danser encore et... être de notre temps.


Mais encore quand...

On magasinait chez le Castor Bricoleur (aujourd'hui recyclé en Réno-Dépôt).  On immortalisait nos souvenirs sur Polaroid (une merveille instantanée pour moments tout aussi instantanés).  On s'émerveillait devant les premières poupées qui marchaient et parlaient (même si le mécanisme ne durait qu'une ou deux semaines).  On feuilletait les catalogues de Sears (les gars tripait sur les filles en p'tite tenue) ou de Distribution aux Consommateurs (fallait aller chercher l'objet convoité au comptoir, pis y était toujours indisponible - comme chez Ikea aujourd'hui) en rêvant à notre plus beau Noël trois mois avant (l'avent durait longtemps en ce temps-là!).  On suivait notre mère qui allait faire son Steinberg le jeudi soir (jour de la paye).  On faisait la file à la banque le jeudi midi, chèque en main (fallait prévoir l'argent nécessaire pour la fin de semaine).  On tripait ou non, c'est selon, sur l'odeur de cuir du sac d'école, la veille de la rentrée.  On enfourchait notre vélo à poignées bananes, pédalait en se faisant des mollets et freinait "par en arrière".  On admirait les coiffures hautes "spraynettées" ornant la tête des femmes élégantes.  On respectait le Jour du Seigneur (oui, oui les magasins étaient mêmes fermés ce jour-là!).  On nous incitait à assister à la messe du dimanche et on nous obligeait à passer par le confessionnal une fois par semaine ou par mois?  (nous forçant à nous creuser les méninges pour dégoter le plus beau péché!).  On visionnait le nouveau film dans le sous-sol de l'église (les activités y étaient prolifiques dans ce temple sacré finalement!).  On passait les vacances familiales dans un chalet loué où l'électricité n'était pas encore inventée, laissant tout l'espace aux bons soins de la lampe à huile (Oh! combien tripant pour des enfants!).  On passait sur la chaise du dentiste "arracheur de dents" (n'étant pas assez qualifié pour les sauver ou...  les parents ne pouvaient se payer autre chose...).  On faisait des "tours de machine" le dimanche après-midi, dans une bagnole gigantesque, tous cordés à l'arrière sans rien pour nous attacher (et le père conducteur s'autorisait quelques cigarettes toutes vitres fermées!).  On voyait maman faire la lessive avec sa laveuse à tordeur manuel "flambant neuve", tirée au bord de l'évier de la cuisine (de la modernité madame!).  On s'enorgueillissait de nos jeans ultra-moulants mais non stretch (sexy mais étouffants) et de nos espadrilles Adidas "3 barres" (les "2 barres" étant conçus pour les non-puristes ou les parents qui devaient économiser).  On attendait avec impatience le laitier ou le boulanger qui couraient de porte en porte (y étaient pas bedonnants ces gars-là et y avaient même la réputation d'avoir beauuuuucoup d'enfants...probablement à cause de leur sex-appeal!).




Mais... on avait du fun, on était jeune et insouciant, on mangeait, jouait et remangeait et on dormait comme des loirs.

J'ai fouillé dans ma mémoire mais j'en oublie...  Aidez-moi à la rafraîchir en fouillant la vôtre... vous y découvrirez et nous ferez découvrir des perles...

Colombine xo

14 commentaires:

  1. Je me souviens de la laveuse à tordeur!!! et mettre des couches de caoutchouc dans le tordeur et que les couches explosaient et j'ai ruiné quelques chemises.
    Avez-vous jamais rien pris dans une essoreuse? Ou ruiné une couple de chemises?

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  2. Bienvenue Ane et merci de votre commentaire.

    À bientôt!

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  3. pour ma part je me souviens des 5-10-15 sur la rue St-Hubert. On y mangeait de délicieux sunday au caramel avec une cerise sur le dessus de la montagne de véritable crème fouettée
    le banana slip trois couleurs, la confiture sur la crème glacée au fraîses, le coulant au chocolat sur la boule au chocolat et le caramel sur la boule à la vanille. toujours les cerises marasquins et les noix concassées éparpillées tout autour

    si je ne vous donne pas l'eau à la bouche avec cette description c'est que vous n'avez pas chaud et que vous n'êtes pas friands de ces gâteries qui satisfaisaient notre estomac tout en gâtant nos dents.

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  4. la machine à laver à tordeur, elles se sont bien acquittées de la tâche, il y en a passé des couches en flanellette, des pygama à pattes

    puis il fallait avoir un banc qui supportait deux cuves, une pour l'eau de javel et l'autre pour l'eau claire additionnée d'un carré de bleu qu'on rinçait jusqu'à la couleur désirée de l'eau

    puis les cordes à linge. qui sillonnaient le paysage et qui se garnissaient le lundi matin de toute la richesse de la garde-robe de la famille

    La lessiveuse qui est présentée dans la vidéo d'Anne en est une semi automatique, oui madame, elle avait une minuterie juste à côté des manettes pour partir le cycle. ça c'était du modernisme, une brassée de 10 minutes une autre de 5 minutes pour les vêtements délicats etc.

    Je pense aussi, au dactylographe, on entrait sur le marche du travail à titre de secrétaire. On n'était pas peu fière de savoir dactylographier avec un doigté s'il vous plait, d'être capable de prendre une lettre en sténo et de savoir faire une conciliation bancaire et enfin tenir la petite caisse du bureau. Il va sans dire qu'on répondait au téléphone avec tout le décorum nécessaire.

    On changeait de bas de nylon dès qu'un semblant de maille apparaissait le long de la jambe, on faisait très attention que la ligne derrière était bien droite.

    on appelait le patron, soit Monsieur, soit Maître, soit Docteur, mais jamais par son prénom même après plusieurs années de service.

    on demandait un rendez-vous avec le patron pour solliciter une augmentation de salaire de 5$ par semaine. On avait les jambes molles et le sourire figée attendant que Monsieur daigne acquiesser à notre modeste demande.

    Il y a tellement à dire sur cette époque

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  5. Chère Colombine, je vois que nous avons plusieurs souvenirs en commun. N'as-tu pas joué à la poupée Barbie? Moi j'avais une valise noire qui servait de maison à mes 3 Barbies; c'est vraiment très fille comme souvenir. Je me souviens aussi que dans les années 60 j'étais en amour avec le capitaine Troy de l'émission 'Aventure dans les îles' pas toi?
    Et que dire des bas de nylon avec jaretelles!,l'enfer.
    A+ Danielle

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  6. Oui, oui, Barbie! Je l'avais momentanément oubliée celle-là. Ma mère nous tricotait même des habits de ski (imagine la petitesse des jambes...!) et mon père nous avait fabriqué des garde-robes en bois. Super!
    Et ben oui, capitaine Troy, wow!

    Je ne savais pas qu'Anonyme était toi...

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  7. C'est l'fun, ça fait réagir même si ce temps est révolu et qu'un autre plus évolué l'a remplacé.

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  8. Wow, que de souvenirs, vous vous rappelez sans doute des "hot pants" des jeans Santana, des romans-feuilletons neufs et usagés avec les belles Italiennes, des cigarettes achetées à l'unité, de Pag, Alice Cooper, Dalida, Démis Roussos, de "Au delà du réel" et du Prisonnier ( suis-je la seule à l'avoir vu ???), des Champions et de la belle Sharon...et leurs pouvoirs extraordinaires, de Cher Oncle Bill, des Cadets de la forêt, de l'ombre à paupières en crème "bleu poudre", des bas de laine au- dessus du genou qui nous faisaient des cuisses d'enfer, des pattes d'éléphant....des sacs d'armée "kaki" pour l'école et....plus près de nous....une coccinelle "vert lime", un bon "Sam Spag", un petit parc pas violent du tout...une ruelle derrière une piscine. Une danseuse des Grands Ballets.

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  9. Bien sûr Bob Morane et sa Jaguard Verte et son bras droit, Bill Ballantine, les Sylvie, les Martine, les "Clans des Sept", les Comptesse de Ségur, les "Guy des Car" , les magasins Pascal et...et....les Miracle Mart. Le carême, les souliers vernis à Pâques et qui a parlé du Map-O-Spread ? Délice de nos matins... De la p'tite boule de colorant que nous devions écraser pour que la margarine du temps ressemble un peu au beurre...

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  10. Et pourtant... j'avais creusé ma mémoire! Merci Céline pour ces beaux souvenirs. Ce fut un bel exercice pour... peut-être contrer l'alzheimer.

    À bientôt!

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  11. C'est bon... du bonbon tes souvenirs! Oui, la coccinelle "vert lime" qui buvait une pinte d'huile au 100 kil - était gourmande! Et le Miracle Mart (je l'ai tu chercher celui-là!) T'as raison, la violence était plus douce qu'aujourd'hui, dans les parcs, ruelles et autres antres où on ne s'aventure plus sans escorte.
    Et mon père qui ne savait pas à quel point ses idées de grandeur matérialisées en piscine occupant toute la cour, allaient faire nos beaux jours d'été...

    Merci pour tant de rappels xo

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  12. Ho la la Colombine,

    Les années 60 étaient ma très petite enfance...mais je me souviens tout de même qu'assise dans les marches d'un escalier inconnu je te regardais jouer à l'élastique ou à la corde à danser...(les douze mois de l'année sont janvier, février, mars etc...)

    Te souviens-tu de la cloche, celle qu'on enfilait sur la cheville et qui était munie d'une longue corde verte avec une jolie cloche rouge au bout, nous sautions par dessus en claudiquant dans un mouvement expert plus ou moins rapide. (En énumérant encore et toujours les douze mois de l'année)

    Il y avait aussi le ''bolo'' le ''cube Rubik'' le ''slinky'' le ''yoyo'' de toutes les couleurs

    Et que dire de la télé ou des films de notre enfance:

    Josélito (le chanteur à la voix d'or) qu'on regardait rechercher sa mère dans toute l'Italie

    Le bon, la brute et le truand (avec le fantastique Clint Eastwood)

    La planète des singes (un de mes films fétiches)

    Et c'est sans oublier ''J'ai tout vu et j'ai tout entendu''...

    Et à la télé, à ne pas oublier:

    Cher oncle Bill
    Godzilla
    Au delà du réel
    Au pays des géants
    Le saint
    Chapeau melon et bottes de cuir
    Daniel Boone (on se souvient de la chanson)
    Voyages au fond des mers
    Les arpents verts
    Les cadets de la forêt (Colombin devait écouter ça)
    Skippy le kangourou (ça aussi on se souvient de la toune)

    Et bien d'autres...tabarouette, j'écoutais beaucoup la télé dans ce temps-là !

    Merci Colombine de nous rappeler le bon temps...

    Zopin XXX

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  13. Les mamans ne travaillaient pas à l'extérieur dans les années soixante, sauf exception.

    les enfants venaient dîner à la maison, pas de service de garde dans les écoles.
    Il faut dire qu'il y en avait des écoles à tous les coins de rue et elles étaient bien remplies

    le couple avait chacun ses tâches. Papa travaillait et faisait vivre la famille, le soir il se reposait le pôvre pendant que maman gérait la maisonnée, à partir de nourrir la marmaille jusqu'à moucher le nez du petit dernier et cela jour et nuit

    Vous souvenez-vous de la goutte de lait. C'est là qu'on faisait examiner les enfants d'âge pré-scolaire, on les vaccinait, on donnait des conseils, les pédiâtres c'était pour les enfants malades gravement. Ce n'était pas le spécialiste qui nous disait quand faire manger le bébé, on jugeait nous-même le moment propice.

    Vous souvenez-vous des petits poêles de toutes les sortes qu'on apportait sur la table pour que chacun cuisine son repas?
    cette mode à perduré avec la raclette, la fondue chinoise et la fondue bourguignone

    était-ce le bon temps? pour certains oui pour d'autres pas tant que cela.

    à mon avis ce que a changé l'organisation de la famille et le travail à l'extérieur de la maman c'est la miraculeuse pilule contraceptive.

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