lundi 13 juin 2011

LE PARADIS, ENFIN... PRESQUE...

Le 1er juin, par un soleil radieux, prenons la route vers les "Cinque Terre", cette terre inusitée et exceptionnelle par son emplacement.  Empruntons l'autoroute où les bolides puissants et moins rapides rivalisent de vitesse.  On roule à gauche lorsque très, très nécessaire!  Et comme notre Opel ne bénéficie pas de "reprises" spectaculaires, je fais preuve d'extrême prudence.  Très franchement, j'ai toujours agi comme co-pilote en Europe, et il faut l'avouer, mon expérience en ce domaine est éprouvée.  C'est donc mon baptême de conduite là-bas et vraiment, j'adoooore ça!  Mon Colombin, tu ne seras plus seul à conduire dorénavant :))

Arrivées à La Spezia, jolie ville à l'entrée des "Cinque Terre", au milieu de l'après-midi à l'Hôtel My One - endroit moderne par rapport à ce que nous avons vu - situé aux pieds d'une zone piétonne intéressante, laissons l'Opel chez Hertz.  Le train reliant les 5 villages perchés au bord de la mer, fera office de transport pour les 3 prochains jours. Là-bas, seuls le train et le hiking sont possibles pour voyager. Suis certaine que soeurette ne voudra pas ré-expérimenter le hiking après avoir gravi l'Everest en Toscane.  Et de toute façon, j'ai mal à la gorge... de plus en plus :(  Je commence à penser qu'un simple virus ne peut faire aussi mal que ça.  Je n'ai donc pas la force moi non plus d'affronter la montagne.

Fin d'après-midi, soleil couchant... moment idéal pour aller arpenter "la promenage des amoureux" à Riomaggiore, 1er village.  QUEL SPECTACLE!!  Soeurette en est bouleversée avec raison!  La mer à marée montante frappe les rochers tout en bas avec une force non contenue.  Arrivons à Manarola, le 2e village où les barques des pêcheurs sont remisées dans les rues du village pour la nuit afin de ne pas se fracasser contre les rochers.  C'est assez spécial pour quelqu'un qui n'a pas vu et encore spécial pour qui a déjà vu...  Le souper aux pâtes aux fruits de mer sur une jolie terrasse était "apparemment" succulent mais... je ne goûte absolument rien... quelle punition ai-je méritée?  Ma soeur se régale de ses moules, palourdes, crevettes.




Le lendemain, Monterosso nous accueille sous le soleil.  La vieille ville est magnifique avec boutiques et restos aux couleurs pastelles, c'est comme irréel.  Découvrons le paysage, flânons dans les ruelles, dégustons une excellente gelato aux deux saveurs.  Et en p.m., la fièvre me gagne, me laissant sans énergie, presque sans voix.  Ça fait 6 jours que les Tylénols me nourrissent. Le souper n'est pas terrible, trop touristique mais cette fois, heureusement, je ne goûte rien.


La nuit suivante en est une d'insomnie dûe au fichu mal de gorge et à la fièvre.  Je décide donc que demain matin, je vais voir un médecin.  Je propose donc à soeurette d'aller passer la journée avec So et Steph - ma nièce et son chum - pour lui permettre d'apprécier le site et me permettre d'aller consulter et de me reposer par la suite.  Mais, Zopin étant Zopin... pas question de me laisser aller seule à l'hôpital (car c'est la seule alternative là-bas).  Prenons donc un taxi jusqu'aux "Pronto Soccorso" (premiers secours). 
Sommes arrivées à 9h08.  Après être passée au triage, j'ai vu une médecin dans les 10 minutes.  Elle me réfère immédiatement à un ORL.  J'étais certaine d'être là pour la journée!  Eh ben non!  Deux infirmières m'escortent à la clinique externe pour y rencontrer le spécialiste.  10 minutes plus tard, j'étais dans son bureau.  Un charmant monsieur qui me demande ce qui ne va pas.  Après avoir éclairé ma gorge, il me dit "non bella la gola" (pas belle ta gorge).  Je dois subir une endoscopie - long tuyau terminé par une petite lumière, plongé depuis mon nez jusque dans ma gorge.  Diagnostic:  pharyngite-laryngite aigüe.  Donc, pas de virus mais une vilaine bactérie au nom imprononçable.  Merci Colombin de ne pas m'avoir refilé ton méchant compagnon avant de partir.
"Perché non sei venuta prima?" - pourquoi tu n'es pas venue avant?  me dit-il.  Je lui explique, en moitié italien, moitié anglais, que Colombin était amoché avant que je parte et que je croyais avoir le même virus que lui.  Il me prescrit des antibios et de la codéine pour enlever cette douleur incroyable qui m'empêche maintenant d'avaler la salive.  Je lui demande combien et comment je dois payer ma visite dans son charmant hôpital.  "Non, non, je dois vous soigner", me répond-il.  Petit tour à la pharmacie de l'hôpital pour y prendre mes pilules - toujours gratos -  et hop, 10h00, je retrouve soeurette qui se faisait un sang de nègre à l'urgence. 
Très belle expérience quand même... en 50 minutes, j'ai vu 2 médecins dont un spécialiste, j'ai les médicaments en poche et tout ça pour 0$. HALLUCINANT!!  Et maintenant codéine, à l'assaut de la mauvaise graine!

Et d'aventure... en aventure!
 
Pas question de faire perdre un p.m. à soeurette.  Direction Vernazza - 3e village.  Mais... journée de moyens de pression de la part des employés des trains.  Assises dans le train pendant une bonne heure avant de se faire confirmer qu'il ne partira finalement que dans une autre heure.  Dommage pour Vernazza avec son long quai s'avançant dans la mer, ses petites maisonnettes avec vêtements pendus aux fenêtres pour sécher après la lessive du vendredi... ce sera pour une autre fois. 
Souper typique et non touristique à La Spezia en compagnie de So, Steph et Léonie, leur charmante petite poupée.  On a dégusté des merveilles et... EUREKA! quelques effluves me parviennent jusqu'au narines et quelques saveurs se laissent enfin goûter.  Je suis aux anges :))

Le lendemain matin... 50% d'amélioration.  Même en détestant les médicaments, on peut dire que des fois, c'est archi-nécessaire.

À demain dans les trains qui nous mèneront sur la splendide Côte d'Azur...

Colombine xo

1 commentaire:

  1. voilà j'ai lu ce beau voyage j'y ai presque participé. C'est certain que les commentaires et les photos de Paris me touchent particulièrement.

    quelle belle famille que la nôtre.

    Maintenant la complicité se continue ici dans notre patelin, j'ai hâte de vous voir ne serais-ce que pour l'expression de vos visages en me racontant tout cela de vive voix.

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