mercredi 29 juin 2011

LA COULEUR DES SENTIMENTS...

Vous allez me dire:   "Elle parle encore couleur aujourd'hui!"
Et de vous répondre:  "Mais oui... pourquoi pas?"

Par contre, aujourd'hui, ce sera en "noires" et "blanches"... dans le sens littéraire. 

Avez-vous eu la chance de lire "La couleur des sentiments" de Kathryn Stockett??  Premier bouquin... succès instantané... film déjà tourné sortant fin de l'année.  Honnêtement, j'ignorais ce dernier "détail" lorsque ce pavé s'est caché dans ma valise, sous mes vêtements, avant de partir.  Ce livre m'a accompagnée un bonne partie du voyage - je l'aurais terminé bien avant normalement, mais en voyage avec soeurette, y avait trop de choses à voir, déguster, savourer.  Quelques pages avant de dormir et hop! à demain Aibileen, Minny et Skeeter...

Justement, on a l'envie irrésistible de le dévorer sans se laisser le temps de le savourer.  Erreur.  J'ai laissé au temps, le temps de me laisser savourer chaque personnage, chaque scène, chaque mise en situation, chaque décor, chaque... sentiment, ouf! 

Je me suis forcée à faire durer le plaisir le plus possible plutôt que de l'avaler d'un coup comme le boa ferait avec sa proie... pour ensuite, le digérer lentement, lentement... comme monsieur le boa!

"Années 60... ségrégation au Mississipi... deux mondes qui se côtoient en étant aux antipodes l'un de l'autre.  Sans se comprendre, ils cohabitent dans un univers de chaleur intense où la richesse des "unes" confrontent la pauvreté des autres.  Les perceptions des "unes" par les autres sont choquantes et parfois succulentes. Je dis des "unes" car c'est des femmes dont on raconte la vie ici.  Les personnages sont "délicieuses", "savoureuses"... si vous me permettez l'expression.  L'auteure y a vécu.  Elle nous fait partager ses impressions "d'inégalité des êtres humains" à travers son récit."

Ironiquement, à deux reprises, je me suis retrouvée assise derrière deux femmes noires dans l'autobus à Paris - je sais, ça fait "chiant" mais... c'est là que j'ai été confrontée, moi qui n'emprunte jamais l'autobus par ici (les voyages sont là pour ça... les découvertes et les prises de conscience).  Je les écoutais "papoter" de tout et de rien, riant comme des gamines, à l'aise comme tous les blancs à bord...  Eh! que le monde évolue... heureusement!  Je me disais tout bas que jamais je ne percevrais de belles dames noires de la même façon désormais.  Elles méritent tout notre respect.

Un plaisir donc à savourer et digérer lentement, lentement.  Pour ma part... la digestion est leeente!



Si mon premier livre y ressemble juste un tout p'tit peu... je serai aux oiseaux... noirs, blancs ou pourquoi pas... multicolores!!

Bonne lecture!

Colombine xo

vendredi 24 juin 2011

OSEZ LA COULEUR...

Moi, l'adepte du noir, du gris et du crème - partout, partout - j'ose, depuis quelques mois, les accessoires ultra-colorés - sacs à main, chaussures, foulards, bijoux, lunettes histoire d'agrémenter les fringues sobres.  C'est extraordinaire... invariablement, je sors des boutiques avec l'Accessoire différent... peut-être pour fêter ma future nouvelle vie... j'sais pas, mais... j'OSE et j'adooore ça!



Je le pratique depuis 2 ans, dans le décor de ma maisonnée. Où  les crèmes pâles et un peu plus soutenus, l'émeri et le bois naturel se mêlent admirablement aux chartreuse, orangé, citron et vanille.  Et tout cela en harmonie malgré tout (on est Balance ou on l'est pas - c'est le signe de l'harmonie pour qui se demanderait pourquoi).  Des fleurs fraîches éclatantes trônent sur mon muret de cuisine presque à toutes les semaines depuis que je vis en ville - l'idée ne me traversait même pas l'esprit lorsque je vivais entourée de celles-ci dans mon jardin d'avant.  Les touches colorées et éclatantes attirent la bonne humeur, la gaieté, le soleil, le goût d'y être finalement!




En ce jour de grisaille affectant notre Fête Nationale... jasons couleurs...

Ayant visité un nombre incalculable de "chez-soi" depuis plus de 25 ans, force est de constater que l'harmonisation des couleurs n'est pas une évidence pour tous.  Pour certains, tout semble aisé tandis que pour d'autres, une gymnastique s'impose.  Trop facile d'être comme tout le monde!  OSEZ les teintes chaudes ou très froides - c'est selon.

Profitez de votre chez-vous en vous lovant contre des coussins multicolores, en foulant une carpette bigarrée, en dégustant un délice sous un éclairage teinté de rouge, en vous endormant sous une couette vivement colorée, en bossant dans un environnement digne de vos goûts en matière de couleurs.  N'ayez crainte, faites le pas, OSEZ!!

Il faut se démarquer... portez le p'tit quelque chose qui vous fait envie sans arrière-pensée - et portez-le avec plaisir-, peignez un mur d'une teinte criarde dans votre espace bureau pour vous sentir vivant, agrémentez d'accessoires rouges votre cuisine pour vous mettre en appétit.  C'est incroyable ce que des savons et serviettes aux coloris digne d'un ara peuvent enjoliver votre salle de bains... Ça peut être Noël tous les jours!  OSEZ!!


La couleur est enivrante, captivante, stimulante et apaisante tout à la fois.  Bien sûr, pour moi, les noir, gris et crème auront toujours la cote mais un peu de couleur ne peut qu'apporter LA touche de plaisir... pour les yeux, les autres et l'ego.

Qu'en pensez-vous??

Colombine xo

p.s. voici quelques photos qui j'espère, vous séduiront :))








Celui qui OSE réussit quelque chose de plus... dans tous les domaines, c'est certain et c'est prouvé!
CHOISISSEZ LA COULEUR DANS VOTRE VIE!

dimanche 19 juin 2011

LA VIE, LA VIE...

C'est toujours troublant de revenir de voyage, de revenir à notre train-train quotidien en faisant comme si rien ne s'était passé dans notre tête et notre coeur.  Ces moments volés à découvrir mille et une nouvelles choses nous farcissent l'imaginaire comme rien d'autre. 

Mais, au travers toutes ces découvertes, c'est fascinant de constater que tous les peuples se ressemblent finalement.  Les petits et grands tracas ou bonheurs ou questionnements ou incertitudes nous assaillent peu importe d'où l'on soit natif.

Partout.......... des gens se pressent pour aller au travail, courant pour aller encore plus vite, pendant que des retraités se la coule douce, profitant de chaque moment ... des parents surveillent leurs enfants, s'émerveillant de chaque apprentissage, pendant que des couples tentent de devenir parents, ne laissant rien au hasard ... des amoureux se tiennent la main ou s'enlacent sous un pont, savourant le bonheur d'être ensemble, pendant que des célibataires font la noce jusqu'aux p'tites heures, cherchant l'âme soeur... des automobilistes se fraient un passage parmi les autres, espérant arriver à l'heure, pendant que des cyclistes rient dans leur barbe, étant certains d'y être en avance... des manifestants se mobilisent, revendiquant leurs droits, pendant que des chefs d'état traficotent, réfléchissant tout-à-fait à autre chose...  des bénévoles se dévouent jours et nuits, essayant d'abréger des souffrances, pendant que des "Me, Myself and I" jouent d'indifférence face aux autres, préférant la nonchalance et la vie facile ... des médecins se dépensent sans compter, tentant de sauver des vies, pendant que des criminels laissent parler leurs impulsions, s'ingéniant à commettre l'irréparable... des bons samaritains s'évertue à faire le bien d'autrui, pendant que des ingrats ne s'occupent de personne, songeant seulement à leur propre bien-être... ET.......

deux filles partent en voyage, en reviennent reposées, la tête pleine de belles images et de tout aussi belles expériences tout en ayant pris conscience que le monde étant ce qu'il est, c'est aussi bon d'être chez-soi parmi les gens qu'on aime, ayant à coeur leur bonheur tout simplement.


On a tous une motivation, un projet, un but... c'est ce qui nous tient en vie... peu importe l'endroit d'où l'on vient!

Bon voyage à ceux qui partent bientôt!  Profitez-en bien!  Et.... demandez au pilote d'être vigilant :))



Colombine xo
 

lundi 13 juin 2011

ET PARIS...

7 juin.  Sommes arrivées in extremis pour le vol Nice-Paris.  Comme la valise de Cathou avait un excédent de poids, il a fallu attendre au comptoir pour payer le surplus parce que l'imprimante ne fonctionnait pas.  Donc pas payé... pas volé...  Cathou était dans tous ses états... d'énervement... de crainte et... d'excitation mêlés.   Juste avant de décoller, une jeune coréenne était assise à côté de moi et elle entreprend de me raconter son histoire française de détaxage.  Elle me disait être très fâchée contre les français.  Je lui ai dit que je ne pouvais rien y faire et que ça ne m'intéressait pas cette histoire... après tout, j'étais en vacances et désirais la tranquillité.  Elle a réitéré 3 fois avec la même histoire en me demandant si ça m'intéressait.  Elle était tellement agressive que 5 minutes plus tard, si elle n'arrêtait pas, je demandais à changer de place.  Bref, vol un p'tit peu houleux... je tiens la main de soeurette qui tremble de tout son corps.  Paris va tout te faire oublier ça ma chère!


Et d'aventure... en aventure!

Arrivées saines et sauves à Paris.  Un peu partout, des militaires à la mitraillette arpentent l'aéroport.  Le 11 septembre 2001 a vraiment tout saboté.  On voit bien que la sécurité est la priorité partout.  Cathou en est très surprise.
Le RER où nous sommes tassés comme des sardines - y a du monde dans le grand Paris - nous emmène dans le centre de Paris.  Il pleut, vente, fait frais.  Prenons un taxi depuis le Pont Neuf pour le reste du trajet jusqu'à l'Hôtel des Marronniers dans Saint-Germain-des-Prés.  Minuscule chambre aux murs et plafonds tapissés de tissu rouge et blanc donnant sur la cour intérieure où l'on n'entend que les cris des tourterelles qui volent en nous rasant la tête au passage... typique de Paris.  Tout le bruit de la ville est tout-à-coup inexistant.  Le temps de défaire un peu les bagages, prendre une douche, s'habiller plus chaudement et la pluie a cessé pour nous permettre de marcher jusqu'à la Tour Eiffel.  WOW!  Ce qu'elle est majestueuse, trônant comme si de rien n'était aux abords du trottoir.  Et ce soir, au menu, steak-frites chez De Vèz, au bout du Pont d'Alma, où on cuisine de la viande "à la plancha" délicieuse.  Champagne rosé en apéro et le reste, et le reste... MÉMORABLE!


À Paris, on a fait beaucoup de choses!  Prendre un pot sur la terrasse du Café de Flore... Voir la Tour Eiffel de jour comme de soir... Arpenter les Champs Élysées... Traverser à l'Arc de Triomphe et admirer le ballet des voitures s'emboîtant les unes dans les autres dans le rond-point... Visiter la Butte Montmartre et Pigalle avec son Moulin Rouge... Emprunter le bateau-mouche sur la Seine de soir, faisant admirer la Ville-Lumière... Faire un tour de ville en autobus - mais cette fois-ci bien dirigé... Visiter avec fortes émotions la Cathédrale Notre-Dame - ce qu'elle est noble... Se promener dans les Tuileries et le Jardin du Luxembourg- une belle découverte... Bouquiner à la FNAC - wow, des kilomètres de livres!... et enfin, visiter le Louvre pour y admirer la Joconde et la Vénus de Milot parmi les japonais qu'on aurait étripés volontiers.  C'est qu'ils sont sauvages ceux-là!  Ils courent entre chacune des pièces pour les photographier - peut-être pour "prouver" qu'ils ont réellement mis les pieds au musée - j'sais pas.  Probablement habitués à se faire bousculer dans leur habitat... ils nous rendent la pareille quand ils font partie d'une foule.- j'sais pas non plus.  En téka... pas du monde!!










Et d'aventure... en aventure!

Avons aussi...

Essayé d'entrer au Musée d'Orsay... trop de monde :((  C'est un si beau musée que Cathou aurait bien aimé.  Mangé un second steak-frites chez "Le Relais de l'Entrecôte" - concept extra où tout le monde mange la même chose (entrecôte à la cuisson désirée nappée d'une sauce à la recette secrète, frites croustillantes, salade à la vinaigrette dijonnaise, vin rouge ou blanc).  Ce resto nous a été référé par une vendeuse dans une boutique, nous affirmant que c'était le meilleur steak-frites de Paris.  Il ouvre à 19h00 et accueille des gens jusqu'à 23h00 non-stop.  Petit-déjeuné sur les terrasses en regardant les gens se presser pour aller au travail.  Farnienté dans la p'tite cour de l'hôtel en lisant.

Soeurette a découvert cette ville magnifique et moi, je l'ai redécouverte.  J'ai bien hâte d'y retourner avec toi, Colombin xxx

Et, il a bien fallu revenir...  Avons décidé de payer un supplément pour obtenir les 2 places à côté d'une porte de secours du 380 encore au pont supérieur.  Mais là... l'espace pour les jambes, la gentillesse de l'agente de bord assise juste face à nous et rassurant Cathou, le fait d'être en plein jour, le film "Les Petits Mouchoirs" visionné par soeurette et le vol linéaire... ont fait toute la différence.  Bravo et merci Air France!

Et d'aventure... en aventure!  De l'avion... en auto!  De l'auto... en train!  Du train... au RER!  Du RER... en taxi!  Du taxi... en autobus!  De l'autobus... en bateau!  De l'avion... à nos pieds!   QUELLE BELLE AVENTURE CE FUT! 

Merci soeurette... charmante compagne de voyage!  On se reprendra sûrement un moment donné :))

Colombine xo

CÔTE D'AZUR...

Le long mais combien agréable voyage impliquant trois trains de La Spezia à Nice durera environ 6 heures en tout.  Le défi:  réussir à embarquer ma nièce en fauteuil roulant avec sa petite fillette et Stéphane.  L'adaptation des trains est encore aux premiers balbutiements.  Ça prend tout un désir de voyager et croyez-moi, ils l'ont tous les 2 et je suis certaine que la petite Léonie en héritera.  Quelle enfant bonne voyageuse, toujours souriante et agréable!  Elle fut un de nos p'tits bonheurs pendant le voyage avec ses risettes et sa bonne humeur. 
Heureusement, un groupe de français qui ont raté totalement leur long week-end à Rome à cause d'un bris mécanique sur l'autoroute italienne, viennent à notre secours.


Et d'aventure... en aventure!

Avons fait La Spezia à Genova en 1h30.  Ensuite Genova à Ventimiglia en 2h15 et enfin Ventimiglia à Nice en 1h00.  Dans le 2e train, j'étais assise avec le groupe de français.  Discussions, échanges, parlotte sur tout et rien plus tard, le voyage a passé comme rien.  Ces français étaient bel et bien des français... critiques acerbes sur l'Italie par rapport à la France, commentaires bons ou moins bons sur les artistes québécois, détails sur la vie française à Nîmes - où ils habitent.  De quoi se rincer l'oreille!!

Le voyage entre Ventimiglia et Nice a révélé des paysages à couper le souffle!  La Côte d'Azur est tout simplement une merveille.  On la redécouvre à chaque fois.

Notre 2e voiture, une Renault Clio est plus petite que la précédente mais combien plus nerveuse.  Elle répond vraiment mieux à mes manoeuvres, dans les pentes plus spécifiquement.  Les "reprises" sont excellentes, je suis rassurée.  La route entre Nice et Cannes fut un pur ravissement.  Soeurette n'en pouvait plus de pousser des OH! et des AH!   Notre Hôtel l'Olivier s'est avéré charmant et très accueillant et situé en dehors de la cohue.  Nous avons repéré celui de So et Steph avant d'arriver.  Ils ont profité d'un hôtel situé tout au centre de la ville au coin de la Croisette.  Ils n'ont donc pas loué de voiture afin de se reposer et de profiter du centre et de la plage.  Sage décision :)


Souper trendy - mais là encore plus qu'à Rome, filles et garçons vêtues de leurs plus beaux atours en ce samedi soir - sur une terrasse tout près du port grevé de bateaux tous plus imposants les uns que les autres.

5 juin 2011:  des pluies diluviennes rares - selon les habitants - s'abattent sur la Côte pendant 6 heures non-stop!  Soeurette part en taxi faire les soins nécessaires à So.  Pendant ce temps, je lis, je prends le temps en petit-déjeunant.  Quand Cathou revient vers 12h00, la pluie n'a aucunement cessé.  Le proprio de l'hôtel nous dépose à un resto typique de la place.  Bénéficions de la bouffe maison des travailleurs.  Vers 14h00, ça se calme.  Cathou, en sortant sur le trottoir, a surpris la serveuse engueulant la voisine du dessus qui raclait sa terrasse de l'eau accumulée.  La serveuse: "Eh, mais on a des clients en bas qui entrent et qui sortent nous là!".   La voisine:  "Mais je dois nettoyer ma terrasse moi!"   La serveuse:  "Mais elle continue c't'abrutie!"  Et Cathou d'éclater de rire :))))

Quand la pluie a cessé, on a décidé de rouler jusqu'à Saint-Tropez en empruntant la Corniche de l'Estérel.  Quelle route!  Que des rochers rouges qui plongent dans la mer... que des maisons perchées à flanc de montagne...   "Stella" - notre GPS - répète et répète inlassablement: "Prenez le rond-point et emprunter la seconde sortie vers..." 
Saint-Tropez n'est pas très "décorée" comme je m'en souvenais.  Mais... les bateaux amarrés là rivalisent de grosseur, de rutilance et de personnel de bord.  Cathou en a eu pour son argent et ses yeux exhorbités.  La plupart de ces magnificences viennent de Londres ou de Georgestown en Irlande.  C'est la parade de l'opulence...!!

Le lendemain, 6 juin, journée magnifique.  Prenons la route vers Saint-Paul de Vence, village emmuré magnifique de Provence où on vend les plus beaux tissus colorés.  Et tout au long de la route, Stella de réitérer:  "Prenez le rond-point et emprunter la première sortie vers..."   "Prenez le rond-point et emprunter la seconde sortie vers..."   Ce fut un plaisir de voyager avec elle sauf... exception.  Pour entrer dans une ville et trouver notre hôtel sans encombre, c'est génial... débarcadère à la porte.  Pour ce qui est de la route en Europe... tout est tellement bien indiqué qu'on n'en a pas vraiment besoin sauf... exception encore une fois.

Arrêt à Cannes plage où j'avais prévu me rendre chez Léonard afin d'y acheter mon parfum - que je porte depuis maintenant 24 ans... pas mal fidèle Colombine - mais :(( il ne se fait plus.  Va falloir trouver un nouvel arôme aussi capiteux en revenant à la maison.  Petit tour sur la plage avant de reprendre la route.  Que c'est beau et la mer bonne!  Il me semble que nos pieds nous en remercient.  Partout, des amalgames de chaises et parasols tous plus colorés les uns que les autres et de belle terrasses surplombant la mer nous font regretter de ne pas avoir trop le temps de s'y attarder. 

Saint-Paul de Vence fut un pur ravissement - ça l'est toujours.  Notre dîner composé de scampis tempura et petits légumes al dente fut un délice.  Marche dans la vieille ville, photos etc...




Retour à l'hôtel le soleil au coeur :)  Le souper fut mémorable dans une ambiance musicale extraordinaire - la première depuis le début du voyage.  Le proprio du resto fut adorable.  Il nous a offert une liqueur italienne qu'on ne connaissait pas... de la Manzana, liqueur de pomme verte - miam, délicieuse!

À demain pour le grand voyage jusqu'à Paris...

Colombine xo

LE PARADIS, ENFIN... PRESQUE...

Le 1er juin, par un soleil radieux, prenons la route vers les "Cinque Terre", cette terre inusitée et exceptionnelle par son emplacement.  Empruntons l'autoroute où les bolides puissants et moins rapides rivalisent de vitesse.  On roule à gauche lorsque très, très nécessaire!  Et comme notre Opel ne bénéficie pas de "reprises" spectaculaires, je fais preuve d'extrême prudence.  Très franchement, j'ai toujours agi comme co-pilote en Europe, et il faut l'avouer, mon expérience en ce domaine est éprouvée.  C'est donc mon baptême de conduite là-bas et vraiment, j'adoooore ça!  Mon Colombin, tu ne seras plus seul à conduire dorénavant :))

Arrivées à La Spezia, jolie ville à l'entrée des "Cinque Terre", au milieu de l'après-midi à l'Hôtel My One - endroit moderne par rapport à ce que nous avons vu - situé aux pieds d'une zone piétonne intéressante, laissons l'Opel chez Hertz.  Le train reliant les 5 villages perchés au bord de la mer, fera office de transport pour les 3 prochains jours. Là-bas, seuls le train et le hiking sont possibles pour voyager. Suis certaine que soeurette ne voudra pas ré-expérimenter le hiking après avoir gravi l'Everest en Toscane.  Et de toute façon, j'ai mal à la gorge... de plus en plus :(  Je commence à penser qu'un simple virus ne peut faire aussi mal que ça.  Je n'ai donc pas la force moi non plus d'affronter la montagne.

Fin d'après-midi, soleil couchant... moment idéal pour aller arpenter "la promenage des amoureux" à Riomaggiore, 1er village.  QUEL SPECTACLE!!  Soeurette en est bouleversée avec raison!  La mer à marée montante frappe les rochers tout en bas avec une force non contenue.  Arrivons à Manarola, le 2e village où les barques des pêcheurs sont remisées dans les rues du village pour la nuit afin de ne pas se fracasser contre les rochers.  C'est assez spécial pour quelqu'un qui n'a pas vu et encore spécial pour qui a déjà vu...  Le souper aux pâtes aux fruits de mer sur une jolie terrasse était "apparemment" succulent mais... je ne goûte absolument rien... quelle punition ai-je méritée?  Ma soeur se régale de ses moules, palourdes, crevettes.




Le lendemain, Monterosso nous accueille sous le soleil.  La vieille ville est magnifique avec boutiques et restos aux couleurs pastelles, c'est comme irréel.  Découvrons le paysage, flânons dans les ruelles, dégustons une excellente gelato aux deux saveurs.  Et en p.m., la fièvre me gagne, me laissant sans énergie, presque sans voix.  Ça fait 6 jours que les Tylénols me nourrissent. Le souper n'est pas terrible, trop touristique mais cette fois, heureusement, je ne goûte rien.


La nuit suivante en est une d'insomnie dûe au fichu mal de gorge et à la fièvre.  Je décide donc que demain matin, je vais voir un médecin.  Je propose donc à soeurette d'aller passer la journée avec So et Steph - ma nièce et son chum - pour lui permettre d'apprécier le site et me permettre d'aller consulter et de me reposer par la suite.  Mais, Zopin étant Zopin... pas question de me laisser aller seule à l'hôpital (car c'est la seule alternative là-bas).  Prenons donc un taxi jusqu'aux "Pronto Soccorso" (premiers secours). 
Sommes arrivées à 9h08.  Après être passée au triage, j'ai vu une médecin dans les 10 minutes.  Elle me réfère immédiatement à un ORL.  J'étais certaine d'être là pour la journée!  Eh ben non!  Deux infirmières m'escortent à la clinique externe pour y rencontrer le spécialiste.  10 minutes plus tard, j'étais dans son bureau.  Un charmant monsieur qui me demande ce qui ne va pas.  Après avoir éclairé ma gorge, il me dit "non bella la gola" (pas belle ta gorge).  Je dois subir une endoscopie - long tuyau terminé par une petite lumière, plongé depuis mon nez jusque dans ma gorge.  Diagnostic:  pharyngite-laryngite aigüe.  Donc, pas de virus mais une vilaine bactérie au nom imprononçable.  Merci Colombin de ne pas m'avoir refilé ton méchant compagnon avant de partir.
"Perché non sei venuta prima?" - pourquoi tu n'es pas venue avant?  me dit-il.  Je lui explique, en moitié italien, moitié anglais, que Colombin était amoché avant que je parte et que je croyais avoir le même virus que lui.  Il me prescrit des antibios et de la codéine pour enlever cette douleur incroyable qui m'empêche maintenant d'avaler la salive.  Je lui demande combien et comment je dois payer ma visite dans son charmant hôpital.  "Non, non, je dois vous soigner", me répond-il.  Petit tour à la pharmacie de l'hôpital pour y prendre mes pilules - toujours gratos -  et hop, 10h00, je retrouve soeurette qui se faisait un sang de nègre à l'urgence. 
Très belle expérience quand même... en 50 minutes, j'ai vu 2 médecins dont un spécialiste, j'ai les médicaments en poche et tout ça pour 0$. HALLUCINANT!!  Et maintenant codéine, à l'assaut de la mauvaise graine!

Et d'aventure... en aventure!
 
Pas question de faire perdre un p.m. à soeurette.  Direction Vernazza - 3e village.  Mais... journée de moyens de pression de la part des employés des trains.  Assises dans le train pendant une bonne heure avant de se faire confirmer qu'il ne partira finalement que dans une autre heure.  Dommage pour Vernazza avec son long quai s'avançant dans la mer, ses petites maisonnettes avec vêtements pendus aux fenêtres pour sécher après la lessive du vendredi... ce sera pour une autre fois. 
Souper typique et non touristique à La Spezia en compagnie de So, Steph et Léonie, leur charmante petite poupée.  On a dégusté des merveilles et... EUREKA! quelques effluves me parviennent jusqu'au narines et quelques saveurs se laissent enfin goûter.  Je suis aux anges :))

Le lendemain matin... 50% d'amélioration.  Même en détestant les médicaments, on peut dire que des fois, c'est archi-nécessaire.

À demain dans les trains qui nous mèneront sur la splendide Côte d'Azur...

Colombine xo

dimanche 5 juin 2011

SUR LA TERRE COMME AU CIEL - 2

Je n'ai pas pu écrire beaucoup... Internet pas toujours disponible.

2e journée à Rome a été cahotique:  visite du Colisée avec un guide tout ce qu'il y a de plus "chiant": quand il a compris que nous étions canadiennes... il nous a fortement agacées avec la poutine... d'ordinaire on nous parle plutôt de la "cabane au Canada".  Bref, aussitôt passées l'entrée, eh bien, on l'a semé le pauvre  hihihi!  Ensuite, prenons la direction Vatican.  C'est facile avec l'autobus qui s'y rend directo.  Mais... on nous a indiqué la direction inverse.  Résultat: 1 hre plus tard... on a bien senti que quelque chose ne tournait pas rond... on tourne plutôt "en rond"...reprenons donc le chemin inverse pour y arriver 1 hre plus tard.  Disons que l'autobus... n'est pas notre tasse de thé... on passera notre tour dorénavant.

J'avais entendu parler de Trastevere, charmant p'tit coin trendy de Rome situé du même côté que le Vatican.  On s'y aventure pour souper.  WOW!  Que c'est joli!  Toutes ces terrasses, ces auvents multicolores, cette faune jeune et élégante en ce vendredi soir.  Pour moi, c'est une découverte.

Soeurette est arrivée vannée en Europe après une période de travail bien sentie et trois jours d'insomnie juste avant de partir... l'excitation sans doute... Et comme Rome est une ville à marcher... la grande fatigue a pris le dessus sur elle. 

Le lendemain, départ pour la Toscane, pays de verdure s'il en est un!  L'Hôtel Relais Della Rovere à Colle Di Val D'Elsa est on ne peut plus charmant:  Ancienne abbaye en pierre, chambre accueillante et joli balcon privé.  Notre Opel valse à travers les collines verdoyantes d'où on aperçoit vignes et oliveraies... un régal pour les yeux.  Cathou est renversée et ravie de ce délice en disant qu'elle n'a jamais vu de cyprès de si près... Visitons donc San Gimignano, cette ville médiévale toujours aussi belle et accueillante où nous avons dégusté une pâte mémorable et... une gelato inoubliable.  Oui, oui Céline... "al limone" en pensant à toi :)  C'est l'endroit idéal pour magasiner les "regali" - quel beau mot pour décrire les cadeaux!


2e jour:  Tout droit sur Sienne si spectaculaire... ravissement assuré.  La Piazza Del Campo ensoleillée et entourée de terrasses toutes plus invitantes les unes que les autres, nous offre un choix incomparable pour savourer les crostini - mais attention là! les meilleurs jamais mangés avec vin blanc servi à la table pour goûter d'abord... de la classe quoi!


A partir de ce jour, un vilain mal de gorge me taraude un peu.  Comme Colombin était un peu mal en point lorsque je suis partie, je me dis que j'ai chopé son virus.  On verra bien...

3e jour:  De plus en plus mal à la gorge... et en plus, ne goûte plus rien... en Italie... HORRIBLE!!  Décidons d'aller au Castello Verrazzano tout près de Florence avec visite guidée de ses caves:  Cette fois, pour notre grand bonheur, notre guide Stephano est un amour plein d'humour.  Après la visite, dégustation pour clore la tournée, et moi qui ne goûte rien mais absolument RIEN... FRUSTRANT!!  Ce charmant homme m'a quand même fait cadeau d'un excellent vin blanc - le "Donna Clara" en l'honneur de mon prénom.  J'ai bien hâte de le déguster en compagnie de Colombin.

Je ne vous ai pas parlé de "Stella", notre bonne étoile, notre GPS devenu indispensable pour trouver les lieux et hôtels en très peu de temps.  Mais, il y a un mais...  quelquefois, il s'amuse à nous diriger vers des lieux inconnus par monts et par vaux, routes de gravier, terre ou autres.  En revenant du Castello, sa voix mélodieuse qui nous parle de rues plutôt que de villages à suivre (Strada Communale San Marziale Capucci) - vraiment très drôle - nous dit de faire demi-tour par un chemin de terre qui nous semble pas mal en pente un coup engagé.  La petite Opel n'en mène pas large dans les côtes le moindrement pentues.  Descendons, descendons et descendons toujours jusqu'au cul-de-sac se terminant par une mare aux canards.  Tentative de 360 pour remonter la fichue pente qui m'apparaît infranchissable... et pour Opel itou :(  Passe la première vitesse mais... monte pas.  Recule.  Cathou sort pour servir de guide.  Repasse la première... essaie encore et encore.  La panique s'installe... il est quand même 18h!!  On couchera là dans la noirceur avec possiblement les sangliers qui viendront fouiner.  Vous saviez que le sanglier est une spécialité en Toscane?  Je ne pensais qu'à ça après l'avoir vu sur tous les menus...;;

J'ai donc décidé de m'aligner sur le bord du petit sentier pour tenter de monter une dernière fois.  Je réussis le premier tour de force: le 1/8 de la montée.  Mais je ne peux plus m'arrêter sous peine de devoir reculer pour recommencer et il n'en est absolument pas question, la manoeuvre est beaucoup trop dangereuse.  Et Cathou qui est toujours en bas.  EUREKA!! Je réussis non sans peine à me rendre tout en haut de la côte.  Par chance, je conduis une auto manuelle par chez-nous, ce qui m'a donné l'expérience nécessaire pour doser les pédales.  Je sors de la voiture en tremblant de tous mes membres et je pense à Cathou qui est en bas et qui devra remonter cet Everest çà pied.  A partir de là, impossible de penser à lui faire gravir la plus petite traversée dans les montagnes aux "Cinque Terre" plus tard dans le voyage! 

Je l'appelle en vain... je pense à descendre à mon tour pour aller la chercher... trop risqué... préfère que l'une de nous soit en forme.  Je l'entends tout à coup qui m'appelle... à bout de souffle... prête à l'abandon.  Je lui dis: non, non; t'es plus loin maintenant, je t'attends.  Cet Everest avait sûrement un bon kilomètre enfin!!  Retour à l'hôtel épuisées, vous vous en doutez sûrement.  Et d'aventure... en aventure!

Demain, départ vers les Cinque Terre, coin de pays paradisiaque...  à suivre...

Colombine xo